Je me souviens encore de la quasi intégralité des plats que j'ai mangé lors de ma première fois chez l'Ami Jean il y a plus de deux ans, c'est dire comme ça m'avait marquée ! La seule fois où un menu dégustation alternait poisson et viande : velouté de champignons et Saint Jacques crues, pavé de biche, huitres gratinées, ris de veau au cacao, maquereau et enfin gibier. Quelle surprise ! D'autant que l'ensemble était étonnemment digeste (même si au final j'avais bien sûr trop mangé... on ne se refait pas).
M'y revoici donc avec de hautes attentes, mais une fois installée à la table dressée avec la serviette de table à l'ancienne, son bon pain de campagne et son couteau bien aiguisé, on se sent comme rassuré : on sait qu'on n'aura que du bon ! C'est parti pour le menu carte blanche...
Velouté au homard, sur très fins morceaux de lard, oignons et croûtons
Merveilleuses saint jacques, lard de colonatta, butternut
Langues d'oiseau (comme un risotto), oreilles de cochon, ciboulette
Les langues d'oiseau, ce sont des petites pâtes qui ont une forme de langue d'oiseau (perso, j'en ai jamais vu des langues d'oiseau !) ou de grain de riz. C'est très bon et ça change. Que dire des oreilles de cochon ? Heureusement qu'elles étaient coupées très très très finement, et je n'ai pas pu m'empêcher de laisser dans mon assiette les quelques bouts de cartilages qui croquent un peu trop à mon goût. Bref, un plat bien sympa... mais le même avec disons... de la truffe à la place des oreilles de cochon, ce serait géant !
Merveilleuses pétoncles, jus de viande
Est-ce une hérésie ? Je n'avais jamais vu de pétoncles dans leur coquilles (ou alors ma mémoire me fait défaut...). Pour moi une pétoncle, c'est le bas de gamme de la Saint Jacques. Peut être parce que je ne m'y étais jamais intéressée de près... grave erreur car quel pied de déguster les coquilles avec les doigts après les avoir trempées dans le jus !
Perdreau, foie gras poêlé, grenailles
Le perdreau ? Une première pour moi (encore). Très giboyeux, et le gibier, on aime ou on aime pas. J'aime, mais seulement à la perfection, comme ici...
Le fromage arrivait, mais l'envie était trop forte de goûter les Ris de veau aux escargots de choix et jus réduit au Fino qui figuraient sur la carte. Nous avons demandé s'il était encore possible de commander en cuisine : "Tu veux des ris de veau ? as demandé le chef à Thomas, Et ben t'attends. En plus regarde ils sont superbes, c'est un veau de lait". "Ok chef, on attends !" ça valait le coup...
Des p'tites qui n'ont l'air de rien, mais parfaites l'une légèrement mentholée, fruits confits, etc, l'autre ananas, etc (oups, j'ai oublié de tout noter !)
THE riz au lait (ou à la crème, on se demande !) et ses "condiments" (caramel, et trucs croquants trop bons)
Admirez la belle création artistique de mon mari pour la photo ;)
Bref, ce resto est trop cool, et je l'apprécie tout particulièrement au déjeuner en ayant juste mangé un fruit pour le p'tit déj. Oui, car il faut avoir une faim de LOUP pour apprécier toute la générosité tout en finesse du chef.
L'Ami Jean, 27 Rue Malar, 75007 Paris